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Critique des dogmes

  • Le catholicisme est un gauchisme

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    S’il est un malentendu à dissiper d’urgence dans ce pays, c’est l’idée selon laquelle le catholicisme serait de droite. Qu’il serait le rempart des valeurs traditionnelles, j’en passe et des meilleures. A vrai dire, depuis qu’on a un pape probablement athée, à coup sûr d’extrême gauche, et qui appelle tous les jours à l’invasion de l’Europe par le tiers monde, toute démonstration est inutile. Je me plais d’ailleurs désormais à envoyer la photo qui sert d’illustration à cet article pour toute réponse à tous ceux qui osent me faire l’apologie de cette horrible église communiste.

    Mais le catholique moyen est du genre tenace. L’un d’eux me prétendait l’autre jour que ce pape n’était pas représentatif. Qu’au fond il ne représenterait que lui-même. C’est évidemment une énormité, car si ce gauchiste qui lèche goulument les godasses de tous les Africains qui passent à sa portée a été élu, c’est bien parce que la majorité des cardinaux sont acquis à sa cause. Et la majorité du clergé tout court, car ce ne sont tout de même pas des dissidents qui sont nommés cardinaux, que je sache. Il suffit d’ailleurs de zapper le dimanche sur n’importe quelle messe pour entendre inévitablement un couplet sur les malheureux migrants et autres damnés de la terre à aider d’urgence, et dont l’importation massive en Europe est le premier devoir de tout bon chrétien. J’ai même entendu parler d’un curé qui prétendait que nos ancêtres étaient esclaves en Egypte, et que par conséquent, nous étions d’anciens migrants. Pour ma part, quitte à baser ma pensée sur des histoires farfelues du Proche-Orient ancien, je me sentirai plus proche des Cananéens, ces gens qui n’avaient rien demandé à personne, et se sont fait emmerder par des gugusses qui se croyaient tout permis dans un pays qui n’était pas le leur. Bref. Il faut la mauvaise foi la plus totale, ou l’aveuglement le plus extrême pour ne pas voir que ce discours n’a rien de patriotique, et qu’il relève du socialo-communisme en phase terminale.

    Et cela ne date pas d’hier : enfant, scolarisé dans une école catholique plutôt petzouille à Marcq-en-Baroeul, je me souviens d’interminables sermons sur la famine en Afrique, ou sur la méchanceté des Serbes de Milosevic, si justement bombardés par l’OTAN. Chaque année, nous avions même droit à un truc nommé « opération bol de riz », qui consistait, tenez-vous bien, à bouffer un bol de riz blanc à la place du repas normal de la cantine, et à reverser la différence au profit des sempiternels affamés, qui n’arrivent pas à manger à leur faim parce qu’on les a colonisés il y a deux ou trois siècles. Une rapide recherche google m’a d’ailleurs appris que cette pitrerie humanitaire ostentatoire était répandue dans d’autres établissements partout en France. Des gosses de riches qui se goinfrent de carambars à longueur de journée, qui vont en vacances au bout du monde et se moquent des autres s’ils n’ont pas de vêtements de marque s’achètent une bonne conscience en se privant du repas de midi pour reverser 50 centimes à des pays que nous inondons de fric depuis des décennies, en pure perte. Toute la connerie et l’hypocrisie gauchiste résumée en 30 secondes. Que ces gens gagnent 5000 euros par mois et votent LR à longueur d’élection n’y change rien : ils sont gauchistes jusqu’à la moelle.

    Reculant sur une troisième ligne de défense, notre catholique patriote ira nous dire que ça foire depuis Vatican II. Qu’avant ça n’était pas comme ça. Il suffit hélas de lire les écrits des premiers chrétiens comme saint Paul pour constater que ces gens étaient, comme le disait Cioran, des cocos de l’antiquité. Les riches sont des méchants, le monde actuel est mauvais, les grands hommes c’est des vilains, le passé n’est que ténèbres, et la culture classique ça ne casse pas des briques. Le tout écrit dans un grec dégueulasse de zadiste sous-éduqué. Mis à part le coté coincé du cul, tout y est de A à Z.

    Ce que ne comprennent pas, au fond, les cathos tendance Figaro/Valeurs actuelles, faute de s’être intéressés sérieusement à l’antiquité, c’est que le christianisme, à la base, n’est absolument pas traditionnaliste ni conservateur, et encore moins identitaire, tout au contraire. C’est avec le temps, notamment après avoir phagocyté l’Empire romain, que l’Eglise a commencé à mettre de l’eau dans son mauvais vin, jusqu’à pouvoir paraitre de droite de nos jours. Mais les enseignements fondamentaux du christianisme sont profondément de gauche. Egalité de tous les hommes. Hostilité à l’égard des riches et des puissants. Méfiance vis-à-vis de toute excellence, de tout élitisme, dans le domaine intellectuel ou physique. Vision globalement négative du passé. Moralisme permanent. Manichéisme systématique. Culpabilisation incessante. Etc, etc. La seule vraie divergence par rapport au gauchisme contemporain, c’est le rapport au corps et à la sexualité. En admettant qu’un puritanisme maladif vaille mieux que les tendances pipi-caca-préservatif-ivg, ce dont je ne suis pas tout à fait sûr. Ce ne sont, en réalité, que les deux facettes d’une même médaille, signe d’un rapport problématique au sexe et au corps, à des années-lumière du naturel antique.

    J’irai plus loin : non seulement le christianisme est de gauche, mais c’est précisément lui qui a rendu le monde de gauche. Pour ne prendre qu’un exemple, les Romains de Caton ou les Grecs de Périclès n’avaient que faire de la misère du monde. Ils songeaient à la grandeur de leur famille, de leur cité, voire de leur civilisation et laissaient les gens moins doués qu’eux se débrouiller avec leurs problèmes. On a noirci des milliers de pages pour dire à quel point cette manière de penser était égoïste, étroite, inférieure à la façon moderne, chrétienne de voir le monde. Les x milliards d’Euros dépensés par l’Europe depuis des décennies pour aider des pays en développement qui ne se développent toujours pas valent mieux que tous les longs discours, et suffisent à démontrer l’inanité de cet humanitarisme dégoulinant de bonnes intentions. Tous ces puits creusés qui s’écroulent six mois après, ces sacs de riz distribués par milliers de tonnes, n’ont pour seul effet tangible que de donner bonne conscience à des bobos en manque d’auréole, et de les aider à mieux dormir la nuit. Nous balançons dans le vide je ne sais combien de programmes Apollo depuis des années, avec comme seul horizon une sorte de parousie matérialiste mondiale qui n’arrivera jamais. Pour ma part, je me moque fort du bien être des gens du continent d’à côté. Ils ne se préoccupent d’ailleurs pas du mien (qu’on pense seulement à ces gens qui, par plaisir de bouffer des animaux sauvages dégueulasses, nous refilent des épidémies depuis des siècles…).

    De même, on se préoccupe depuis des années des élèves en difficulté sans jamais réussir à en faire des ingénieurs ou des philologues. Il faut lire à ce sujet l’inénarrable Daniel Pennac, référence de tant de pédagogues : il explique que le premier de la classe sait se débrouiller tout seul, qu’il n’a pas vraiment besoin du professeur. Au contraire ce sont les gagas qui ont besoin d’être accompagnés, soutenus, assistés. C’est comme si l’on expliquait à un entraineur de se concentrer sur les sous-doués, et de laisser courir les autres tout seuls. Avec de pareilles méthodes, il va sans dire qu’on n’aurait jamais formé de coureur valable. Car, bien évidemment, ce sont les gens les plus brillants qui ont le plus besoin de conseils, afin d’atteindre l’excellence, et certainement pas les neuneus, qui de toute manière n’arriveront jamais à grand-chose. Cette prédilection, dans tous les domaines, pour ce qui est faible, raté, imparfait, défaillant, est dans l’ADN même de la gauche. Et c’est un héritage en droite ligne de la doctrine prônée par l’Eglise, comme Nietzsche le constatait déjà. C’est aussi l’exact contraire de la vision grecque du monde, basée sur l’élitisme, la saine émulation, et l’exaltation des meilleurs. Le résultat de ces bêtises, à l’école comme ailleurs, est connu : un effondrement total de notre système d’éducation, jusqu’aux professeurs eux-mêmes, dont le niveau actuel est absolument consternant.

    Je sais très bien qu’au fond, les hommes ne voient que ce qu’ils ont envie de voir. Des générations de gens vont donc pouvoir continuer à s’imaginer patriotes, de droite, voire nationalistes ou tout ce que vous voulez, tout en souscrivant à toutes les bases idéologiques les plus crapoteuses de la gauche. Après tout, il y a bien des écologistes collectionneurs de 4x4 et des communistes millionnaires...

  • L'anglomanie, une connerie bien française

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    De nos jours, tout Français digne de ce nom parle couramment l’anglais. Du préado qui joue à Fortnite en crachant 15 mots anglais à la minute pour faire « pro gamer » au président de la république qui se ridiculise en voulant à tout prix parler anglais, quitte à faire des erreurs d’élève de quatrième. Tout colonisé aime baragouiner la langue de ses maitres, après tout. Même les universitaires s’y mettent, et l’on ne conçoit plus de doctorat sans quelques conférences bien senties et inaudibles dans la lingua franca d’outre-Atlantique.

    Voilà à quoi en sont réduits les Français : bafouiller un sabir, en signe d’obéissance à leurs chefs, alors même qu’ils perdent la maitrise de leur langue maternelle (les deux vont souvent de pair). On voit ainsi des gens, parfois surdiplômés, qui ne maitrisent plus que sommairement la syntaxe et l’orthographe de leur langue, mais truffent leurs phrases de mot en -ing, pour faire les malins.

    Osez leur faire remarquer le ridicule de l’affaire, ils vous répondront avec condescendance qu’il n’existe pas de mot français équivalent. Que rien ne peut rendre la richesse et la densité intellectuelle inouïe du mot meeting, par exemple. Qu’il n’existe pas de traduction pouvant rendre toutes les nuances de sens de tel ou tel mot anglais. Ce genre de raisonnement peut valoir pour le vocabulaire intellectuel et civilisationnel de toutes les langues du monde. Quand le français traduit par « fidélité », « foi » ou « confiance » le mot latin fides, il ne rend que très partiellement la richesse de ce mot, qui s’enracine dans la pensée et la civilisation latine. Pourtant, nos grands intellectuels cosmopolites ne truffent pas leur prose de mots latins, pas plus que de mots italiens, grecs, allemands ou espagnols. Non, seul l’anglais a leurs faveurs, allez savoir pourquoi.

    Ce qui se cache derrière ces niaiseries, c’est évidemment l’influence anglo-américaine. Nos compatriotes, du pilier de bistrot jusqu’au premier ministre, sont fascinés, hypnotisés, embobinés par l’Amérique. Bercés de cinoche hollywoodien, de musique tam-tam et de thèses sociologico-féministes harvardiennes à longueur d’année, ils sont tous persuadés intimement que les USA ont de grandes leçons à nous donner. Que tout ce qu’ils font, ils le font mieux que nous. Qu’au fond, leur culture est supérieure à la nôtre. Un exemple tout simple : pourquoi est-il plus chouette de s’appeler Cindy ou Britney que Geneviève, Bérangère ou Eugénie ? Pourquoi est-ce plus joli ? Parce que ce sont les prénoms de la puissance dominante. Pour quiconque creuse cinq minutes, il va de soi que l’on a d’un côté des prénoms de starlettes, sans saveur et sans résonnance, souvent des diminutifs modernes taillés à la tronçonneuse, de l’autre des prénoms anciens, plein de sens et d’histoire. Mais allez expliquer ça au crétin de base. Allez l’expliquer à nos « élites », qui tremblent dès qu’on fait référence aux traditions, aux racines, à l’histoire ancienne.

    Au fait, pour la route, essayez de recommander un livre ou un site internet anglophone autour de vous. Vous verrez les gens rouler des yeux, fuir la conversation, essayer de trouver une échappatoire. Parce qu’en pratique, les trois quarts de nos anglophiles forcenés n’entravent pas un mot d’anglais. Ça aurait pu faire une bonne pièce de Molière, quand j’y pense.

  • Apologie du cannabis

     

     

    Cela fait plusieurs semaines que le service public, toutes chaines confondues, fait de la propagande intensive en faveur de la drogue. Le cannabis, c’est pas si mauvais. Ça guérit toutes sortes de maladies, ça soulage les douleurs, et à petites doses, peut être qu’avec un peu de chance, vous ne vous détruirez pas tous les neurones d’un coup.  Et puis c’est la dernière mode en Amérique. Vous savez, ce pays soi-disant de droite où la gauche va puiser toutes ses conneries depuis 60 ans.

    Moi je veux pas faire de fake news, je fais gaffe, surtout depuis que nos dirigeants, qui sont maîtres en la matière, nous mettent en garde contre ça. C’est pas un complot, surement pas. Y a surement aucun mec haut placé qui veut promouvoir la drogue nulle part, non. Tout ça arrive d’un coup par hasard. C’est l’évolution naturelle de la société, et si ça enrichit par hasard quelques bonhommes, c’est tant mieux. Ils arrosent sans doute personne pour promouvoir leurs saloperies, quelle idée !

    A part ça, le problème des dommages au cerveau provoqués par cette merde est à peine évoqué. Pourtant, y a des études foutrement claires qui prouvent par A+B que le cannabis vous retourne la cervelle à l’envers, avec des séquelles irréversibles. Mais non, la vraie question, voyez-vous, ça consiste, comme dans l’émission Elément terre, à se demander si le cannabis est écolo ou non. Pourquoi pas de l’arsenic équitable tant qu’on y est ? A quand le curare vendu en emballage biodégradable ? J’en connais qui ont décidément été bercés trop près du mur.

    Si par miracle vous arrivez à discuter du fond du problème, nos génies de gauche vous sortirons immédiatement la comparaison avec le tabac et l’alcool. Le tabac fout les poumons en l’air, l’alcool le foie, le cannabis ça frappe juste le cerveau, pas de quoi s’inquiéter ! Tout est question de dosage ! Dosage ou pas, j’ai rarement vu un fumeur de joints capable d’un seul raisonnement correct. Seulement des mecs au collège qui passaient la journée à comater comme des limaces, d’autres qui arrivent à 25 voire 30 piges sans avoir jamais bossé ni obtenu un diplôme (tout en se croyant beaucoup plus malins que la moyenne, c’est ça le meilleur). Typiquement le genre de gugusse sous-doué qu’on a vu l’autre jour, dans le Bondy Blog, se moquer ouvertement d’un scientifique qui essayait d’expliquer les méfaits de cette drogue.

    Alors moi, je veux bien qu’on me parle de Baudelaire. Les gens de gauche adorent brandir des exceptions pour nier la règle. En pratique, nos contemporains ont beau se défoncer la gueule avec tout ce qui leur tombe sous la main, ils ne risquent pas de nous pondre des alexandrins.

     

    Un mobile financier évident, une argumentation consternante abondamment relayée par des réseaux de propagande puissants, médias publics inclus. Des médecins plus ou moins muselés, qui se font ridiculiser et traiter de vieux réacs quand ils énoncent des évidences, scans cérébraux à l’appui. On retrouve toutes les ficelles habituelles du bourrage de crâne ambiant. Et pendant ce temps, plutôt que de s’occuper de la santé de leurs enfants, les français préfèrent se bagarrer pour acheter du Nutella en solde. On n’arrête pas le progrès.

  • Les ridicules de l'idéologie transgenre

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     De nos jours, peut être grâce à l’allègement des programmes d’histoire, plus grand monde ne se prend pour Napoléon.  La mode, c’est de se prendre pour une gonzesse quand on est un mec, et inversement.

    France 2 a consacré récemment une journée entière à ce phénomène, aucune voix discordante n’étant bien sur invitée. Au menu : témoignages hauts en couleurs, interventions de psychologues acquis à la cause, grands moments de malaise et de sourires bienveillants forcés, et surtout une avalanche de clichés proprement sidérante.

    Dès le début, on nous sort la grosse artillerie (je n’ose pas dire la grosse Bertha). Une intervenante, assez robuste il est vrai, nous explique ne jamais avoir aimé le rose, ni apprécié le maquillage. Petite, elle s’amusait avec des « jouets de garçon », ce qui prouve qu’elle n’est pas une fille. CQFD… Hé ho la gauche ! Y a personne pour crier au stéréotype patriarcal ? C’est quand même dingue, nos féministes passent leur temps à râler contre la grammaire, mais ce flot d’inepties ne les dérange pas. Donc en gros, si vous aimez la bagarre, le sport ou les grosses voitures, vous êtes un garçon et si vous préférez les beaux vêtements, la poésie ou la danse, vous êtes une gonzesse, nonobstant le service trois pièces qui vous traine entre les jambes. Moi qui croyait, d’après les bonnes leçons de Najat Vallaud Belkacem, qu’aucune activité, aucun vêtement, aucun jouet n’était féminin ou masculin en soi, mais que tout cela résultait de préjugés archaïques. Va falloir que la gauche réunisse un concile pour se mettre d’accord avec elle-même.

    Le vrai sexe serait intérieur. Il y a donc des femmes dans des corps d’hommes et des hommes dans des corps de femmes. Ça ne va pas aider pour arriver à la parité tout ça. Si ça se trouve, sans qu’on le sache, les nanas sont majoritaires à l’Assemblée et Gérard Larcher, Raffarin et compagnie, sous leur air bonhomme, sont en réalité des bonnes femmes. Les coquines, elles cachent bien leur jeu !

    Ces bêtises sont déjà dangereuses en elles-mêmes. Les adolescents, qui ont souvent du mal à construire leur identité sexuelle à une époque où les familles sont désintégrées au nom de la liberté qu’à papa ou maman d’aller voir ailleurs, ont besoin de tout sauf d’entendre ce genre de sornettes. 

    Mais pire encore à mon avis, l’idéologie transgenre, qui en ce sens est l’héritière des rêveries mystiques les plus dangereuses, nous incite à croire qu’il y a une réalité transcendante qui prime sur le visible, sur l’évidence. Qui me dit à ce compte-là que je ne suis pas un rhinocéros et que la tour Eiffel n’est pas un champignon géant ?

    Heureusement, la plupart des gens ne sont pas convaincus à l’heure actuelle par ces bêtises et s’en tiennent, en public, à une prudente hypocrisie. Un peu comme le nord-coréen moyen qui bêle des couplets de victoire en sachant parfaitement que les Etats Unis rayeraient son pays de la carte en un quart d’heure. Le bon sens élémentaire triomphe de toutes les constructions intellectuelles. Nos journaleux peuvent d’ailleurs dire tout ce qu’ils veulent, ils seraient les premiers à s’inquiéter si leur fils allait au collège en jupe ou si leur fille prenait des hormones pour se faire pousser des poils au menton. Les gens de gauche sont cousins de Tartuffe : la plupart ne croient pas à leurs propres conneries.

  • L'imposture des rondes (et autres mannequins plus size)

     

    La perversion dans la cité commence par la fraude des mots, dit une citation, hélas non référencée, de Platon. Quel plus bel exemple que le phénomène des « rondes », lancé par divers médias depuis quelques années ? Sous prétexte de réagir aux standards, il est vrai ridicules, de la mode actuelle, qui glorifient des asperges anémiques totalement disproportionnées, divers sites internet/magazines/blogueurs se mettent à faire l’apologie de l’obésité, renommée pour l’occasion « rondeur ». Les vraies femmes, Monsieur, elles font 80 kilos ! Et encore. La fameuse Lizzie Miller, qui a fait la une d’un magazine il y a quelques années, du haut de son mètre 80 et de ses 79 kilos, ne serait pas tout à fait ronde, si j’en crois certains spécialistes. Pulpeuse, tout au plus, voire maigrichonne !

    Un rapide coup d’œil aux statistiques, en admettant que la réalité ne vous saute pas aux yeux, montre bien qu’on se fiche de nous: la femme française moyenne fait en moyenne 1m62 pour 60 kilos. Les filles d’un mètre 80, grosses ou non, sont plutôt rares. Par conséquent, Lizzie Miller et ses copines (les fameux mannequins plus size, ces grandes duduches censées représenter les « femmes normales », les « vraies femmes ») ne représentent morphologiquement qu’une infime minorité, je ne sais pas moi, les basketteuses qui ont arrêté le sport, peut-être. La femme moyenne, certainement pas.

    Le phénomène s’accompagne, comme tous les délires idéologiques, d’une certaine agressivité, et d’une bonne dose de mauvaise foi. Les médecins, qui vous expliquent qu’une femme en bonne santé ne peut pas faire le poids d’un hippopotame sont d’odieux charlatans au service de Slim Fast. Celles qui ne se reconnaissent pas dans les formes, à vrai dire monstrueuses, de Tess Holliday sont des idiotes endoctrinées. Quant aux filles menues, on les traite de planche à pain, et il est bien entendu qu’elles ne représentent pas les vraies femmes. Car bien sûr, ceux qui se plaignent de stigmatisation sont toujours les premiers à emmerder les autres dès que le vent tourne un peu.

    Propagande oblige, on réécrit également l’histoire, avec des vidéos visant à faire croire que les civilisations passées avaient des canons de beauté semblables à ceux que l’on veut imposer. Voyez par exemple celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=Xrp0zJZu0a4

    La manipulation, notamment en ce qui concerne le soi disant idéal grec, est évidente. Les imbéciles ont d’ailleurs mis une statue d’Aphrodite sur la droite, qui jure totalement avec le modèle. Et ne parlons pas de l' idéal victorien. A côté de Courbet, qui aimait visiblement la viande, on trouve les Vénus bien en chair, mais proportionnées, de Bouguereau et Cabanel ainsi que les frêles figures féminines des préraphaélites. Dommage que nos contemporains, qui aiment tant les nuances, soient incapables de les voir là où elles sont.

    Changement artificiel du sens des mots, refus des réalités tangibles, agressivité systématique, réécriture de l’histoire. Le phénomène des « rondes », aussi dérisoire qu’il puisse être, réunit tous les ingrédients d’une manipulation idéologique.