Carnets d'un païenReflexions politiques, littéraires, philosophiques d'un païen d'aujourd'hui2022-02-22T00:06:22+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlFrançais de sang mêlétag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2021-01-07:62890772021-08-26T00:51:25+02:002021-01-07T15:24:00+01:00 Lors de sa grandiose et très républicaine passation de pouvoir (voir photo...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/carnetsdunpaien/600/media/02/02/1752770352.png" alt=""/><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Lors de sa grandiose et très républicaine passation de pouvoir (voir photo ci-dessus), l’ancien avocat gauchiste qui se fait applaudir par les détenus de Fresnes entre deux parties de baby-foot avec eux, et qui nous sert de ministre de la justice se déclarait avec des trémolos dans la voix « Français de sang mêlé ». Macron, lors d’une récente cérémonie de naturalisation masturbatoire au panthéon, a lui aussi vanté les « Français de sang mêlé », qui comme Joséphine Baker, ont tant apporté à ce pays.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">J’ai quelques difficultés à comprendre le succès de cette expression. Il est entendu depuis au moins 70 ans, qu’il n’y a pas de Français, d’Européens de sang pur, que cette histoire de sang pur n’est qu’un fantasme fasciste absurde, totalement démenti par l’histoire. Oui oui, même si comme moi, et 80/100 des français, vous avez 4 grands-parents français, ça ne marche pas. Nous sommes tous métisses, tous descendants de migrants. C’est vrai que si on remonte au néolithique, ou pourquoi pas à l’ère des dinosaures, rien ne me dit que j’avais des ancêtres dans le Nord-Pas de Calais quand j’y pense... </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Quant à nos prétendus ancêtres Gaulois, tous les historiens de gauche sont d’accord pour nous dire que c’est une ineptie, même si l’analyse adn des tombes celtes révèle un adn très proche de celui des tombes gallo-romaines, médiévales et modernes en France (le seul « mélange » d’importance, et d’importance très relative d’ailleurs, ayant eu lieu lors des invasions barbares, avec des populations germaniques qui étaient apparentées d’assez près aux Celtes, mais passons). Si vous voulez arrêter de dire des bêtises, voyez l’ouvrage « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises », de François Reynaerts (journaliste de France Inter qui a par ailleurs écrit « La grande histoire du monde arabe » sans ‘fadaise’ dans le titre, et n’a pas de diplôme d’histoire, mais ce sont là des détails). </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Et je ne vous parle même pas des Indo-Européens, autrefois appelés Aryens, cette ineptie fascisante. Les points communs entre le français, l’anglais, l’allemand, le grec, le latin, le persan, l’arménien, le gotique, le sanscrit et j’en passe, ça ne prouve rien ma bonne dame. Ils ont dû s’emprunter les mots comme ça, tous au même moment, ou un truc du genre. Y a des gens très bien renseignés qui nous le disent, comme Jean-Paul Demoule. Et tant pis si Jean-Paul Demoule n’est pas linguiste et si aucun linguiste n’est de son avis. Dans le journal le Monde, y a des gens qui ne sauraient pas décliner rosa rosam, mais qui trouvent qu’il a raison. C’est là l’essentiel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Cela étant entendu, puisque nous ne venons de nulle part de précis, que nous n’avons pas d’origines communes et qu’il n’y a pas de sang pur, tous les Français sont donc de sang mêlé. L’expression relève donc du pléonasme et n’a aucun sens. Nous sommes tous Français de sang mêlé, monsieur le ministre ! L’école et la télé nous le répètent toutes les dix minutes… Et Jean-Paul Demoule, l’archéologue de gauche qui joue au linguiste en a même fait le titre d’un article. Si par miracle nous avions en France un journaliste assez audacieux pour le lui dire, monsieur le ministre se fâcherait tout rouge, comme un gosse à qui on fait remarquer que dire « Jacquadit a dit », c’est répéter deux fois la même chose. Ça me fait penser aux gens parlant de tensions « interraciales », et qui vous expliquent dans la foulée que les races n’existent pas. C’est bête, parce que le mot interracial pourrait faire croire, à tort bien sûr, qu’il y en a plusieurs. Les voix du gauchisme sont décidément impénétrables. </span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlL’hystérie : symptômes, causes, traitementtag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2020-11-24:62797902021-08-26T00:51:25+02:002020-11-24T19:05:00+01:00 On connait tous des hystériques. Sur le net, ils répondent à une...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6197028" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/00/00/1271661204.jpg" alt="american vibrator, godemichet, sextoy,féminisme,Mortimer Granville" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">On connait tous des hystériques. Sur le net, ils répondent à une simple boutade par des monologues interminables. Au quotidien, ils traitent de fascistes tous ceux qui ne sont pas de leur avis, sans être capables de définir ce qu’est ce fascisme tant détesté. Ils ne comprennent pas le second degré. Ils ne supportent pas la contradiction. Leur culture est au mieux basique, au pire inexistante. Ils sont, le plus souvent, de gauche. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Pourquoi l’hystérie est-elle un problème ? Parce qu’elle stérilise tout échange. La base d’un dialogue enrichissant est le respect mutuel et la pondération. Ne pas insulter son interlocuteur, répondre de façon proportionnée (on ne poste pas un pavé pour répondre à une simple phrase), etc. Bref, être bien élevé et mesuré. L’hystérique n’a que faire de tout ça. C’est pourquoi il (ou, bien souvent, elle) doit être soigné.e, dans la mesure du possible. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Premier constat : le concept d’hystérie est pertinent. La preuve ? Les hystériques détestent qu’on les appelle ainsi, de même que les fous détestent qu’on les dise fous. C’est le meilleur indicateur qui soit. Ça montre qu’on met le doigt sur un point sensible. Qu’on touche à une certaine vérité. En plus, c’est un concept grec, et les Grecs de l’antiquité avaient raison sur à peu près tout, c’est bien connu. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Théorisée par Hippocrate, l’hystérie nous est expliquée en détail par Platon, célèbre penseur d’extrême droite : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">« <span style="color: #202122; background: white;">La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle parcourt tout le corps, (…) jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un fruit. »</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Ce que nous dit en termes châtiés Platon, qui se montre véritablement prophétique dans ce passage, c’est que toutes les féministes, écologistes, marxistes et autres givrées agressives qui défilent sur les plateaux télé sont purement et simplement des mal baisées. Les psychiatres du 19<sup>ème</sup> siècle, qui savaient mieux lire le grec que nos contemporains, avaient parfaitement assimilé la sagesse antique et bricolé des godemichets à manivelle pour tenter de guérir les suffragettes et autres cinglées du genre, hélas sans succès. Et maintenant que nous avons toute la technologie nécessaire, c’est l’idéologie qui s’en mêle, et empêche de soigner ces malheureuses. Regardez Greta Thunberg, et vous comprendrez que cette petite anormale n’a besoin de rien d’autre que de connaître l’amour pour arrêter de nous bassiner h24 avec ses histoires de réchauffement climatique. De même pour les quiches qui gesticulent en chantant « Un violeur sur ton chemin ». Osez me dire que ces filles habillées comme des sacs ne puent pas le mal être et l’aigreur à des années lumières. Et qu’on s’amuse au pieu avec Nathalie Artaud, tant qu’on y est.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">On dira que je suis sexiste, mais pas du tout : l’hystérie a son penchant masculin (étant entendu que dans ce cas, c’est un autre organe qui cause les troubles). A gauche, ce sont ces mâles sans caractère qui répètent en cœur les inepties castratrices de leurs sœurs de lutte, dans l’espoir de pouvoir les baiser. A droite, les masculinistes qui, exactement comme les féministes, théorisent en long et en large leurs névroses. Une bonne partie de jambes en l’air, et toutes ces conneries seraient oubliées aussitôt, j’en suis à peu près sûr. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Le meilleur reflexe consiste donc à éviter tout débat, ou plutôt tout monologue agressif avec ce genre d’énergumène. Vous perdez votre temps, et renforcez la pathologie de la personne malade en lui donnant l’impression qu’elle a des choses à dire. Tout au plus, si vous êtes absolument obligé de parler, conseillez lui l’invention du docteur Mortimer Granville, cela lui fera le plus grand bien. Car comme disait un docteur célèbre, c’est toujours la chose génitale qui est à l’œuvre dans des cas pareils.</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlLe catholicisme est un gauchismetag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2020-04-23:62325352021-08-26T00:51:25+02:002020-04-23T17:32:00+02:00 S’il est un malentendu à dissiper d’urgence dans ce pays, c’est l’idée...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6123082" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/00/01/3679539608.jpg" alt="catholicisme, christianisme, gauchisme, socialisme, gauche, , Afrique, saint Paul, Yougoslavie, sexe, opération bol de riz,égalité,élitisme,Eglise,Nietzsche,Cioran" /></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">S’il est un malentendu à dissiper d’urgence dans ce pays, c’est l’idée selon laquelle le catholicisme serait de droite. Qu’il serait le rempart des valeurs traditionnelles, j’en passe et des meilleures. A vrai dire, depuis qu’on a un pape probablement athée, à coup sûr d’extrême gauche, et qui appelle tous les jours à l’invasion de l’Europe par le tiers monde, toute démonstration est inutile. Je me plais d’ailleurs désormais à envoyer la photo qui sert d’illustration à cet article pour toute réponse à tous ceux qui osent me faire l’apologie de cette horrible église communiste.</span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">Mais le catholique moyen est du genre tenace. L’un d’eux me prétendait l’autre jour que ce pape n’était pas représentatif. Qu’au fond il ne représenterait que lui-même. C’est évidemment une énormité, car si ce gauchiste qui lèche goulument les godasses de tous les Africains qui passent à sa portée a été élu, c’est bien parce que la majorité des cardinaux sont acquis à sa cause. Et la majorité du clergé tout court, car ce ne sont tout de même pas des dissidents qui sont nommés cardinaux, que je sache. Il suffit d’ailleurs de zapper le dimanche sur n’importe quelle messe pour entendre inévitablement un couplet sur les malheureux migrants et autres damnés de la terre à aider d’urgence, et dont l’importation massive en Europe est le premier devoir de tout bon chrétien. J’ai même entendu parler d’un curé qui prétendait que nos ancêtres étaient esclaves en Egypte, et que par conséquent, nous étions d’anciens migrants. Pour ma part, quitte à baser ma pensée sur des histoires farfelues du Proche-Orient ancien, je me sentirai plus proche des Cananéens, ces gens qui n’avaient rien demandé à personne, et se sont fait emmerder par des gugusses qui se croyaient tout permis dans un pays qui n’était pas le leur. Bref. Il faut la mauvaise foi la plus totale, ou l’aveuglement le plus extrême pour ne pas voir que ce discours n’a rien de patriotique, et qu’il relève du socialo-communisme en phase terminale.</span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">Et cela ne date pas d’hier : enfant, scolarisé dans une école catholique plutôt petzouille à Marcq-en-Baroeul, je me souviens d’interminables sermons sur la famine en Afrique, ou sur la méchanceté des Serbes de Milosevic, si justement bombardés par l’OTAN. Chaque année, nous avions même droit à un truc nommé « opération bol de riz », qui consistait, tenez-vous bien, à bouffer un bol de riz blanc à la place du repas normal de la cantine, et à reverser la différence au profit des sempiternels affamés, qui n’arrivent pas à manger à leur faim parce qu’on les a colonisés il y a deux ou trois siècles. Une rapide recherche google m’a d’ailleurs appris que cette pitrerie humanitaire ostentatoire était répandue dans d’autres établissements partout en France. Des gosses de riches qui se goinfrent de carambars à longueur de journée, qui vont en vacances au bout du monde et se moquent des autres s’ils n’ont pas de vêtements de marque s’achètent une bonne conscience en se privant du repas de midi pour reverser 50 centimes à des pays que nous inondons de fric depuis des décennies, en pure perte. Toute la connerie et l’hypocrisie gauchiste résumée en 30 secondes. Que ces gens gagnent 5000 euros par mois et votent LR à longueur d’élection n’y change rien : ils sont gauchistes jusqu’à la moelle.</span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">Reculant sur une troisième ligne de défense, notre catholique patriote ira nous dire que ça foire depuis Vatican II. Qu’avant ça n’était pas comme ça. Il suffit hélas de lire les écrits des premiers chrétiens comme saint Paul pour constater que ces gens étaient, comme le disait Cioran, des cocos de l’antiquité. Les riches sont des méchants, le monde actuel est mauvais, les grands hommes c’est des vilains, le passé n’est que ténèbres, et la culture classique ça ne casse pas des briques. Le tout écrit dans un grec dégueulasse de zadiste sous-éduqué. Mis à part le coté coincé du cul, tout y est de A à Z. </span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">Ce que ne comprennent pas, au fond, les cathos tendance Figaro/Valeurs actuelles, faute de s’être intéressés sérieusement à l’antiquité, c’est que le christianisme, à la base, n’est absolument pas traditionnaliste ni conservateur, et encore moins identitaire, tout au contraire. C’est avec le temps, notamment après avoir phagocyté l’Empire romain, que l’Eglise a commencé à mettre de l’eau dans son mauvais vin, jusqu’à pouvoir paraitre de droite de nos jours. Mais les enseignements fondamentaux du christianisme sont profondément de gauche. Egalité de tous les hommes. Hostilité à l’égard des riches et des puissants. Méfiance vis-à-vis de toute excellence, de tout élitisme, dans le domaine intellectuel ou physique. Vision globalement négative du passé. Moralisme permanent. Manichéisme systématique. Culpabilisation incessante. Etc, etc. La seule vraie divergence par rapport au gauchisme contemporain, c’est le rapport au corps et à la sexualité. En admettant qu’un puritanisme maladif vaille mieux que les tendances pipi-caca-préservatif-ivg, ce dont je ne suis pas tout à fait sûr. Ce ne sont, en réalité, que les deux facettes d’une même médaille, signe d’un rapport problématique au sexe et au corps, à des années-lumière du naturel antique. </span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">J’irai plus loin : non seulement le christianisme est de gauche, mais c’est précisément lui qui a rendu le monde de gauche. Pour ne prendre qu’un exemple, les Romains de Caton ou les Grecs de Périclès n’avaient que faire de la misère du monde. Ils songeaient à la grandeur de leur famille, de leur cité, voire de leur civilisation et laissaient les gens moins doués qu’eux se débrouiller avec leurs problèmes. On a noirci des milliers de pages pour dire à quel point cette manière de penser était égoïste, étroite, inférieure à la façon moderne, chrétienne de voir le monde. Les x milliards d’Euros dépensés par l’Europe depuis des décennies pour aider des pays en développement qui ne se développent toujours pas valent mieux que tous les longs discours, et suffisent à démontrer l’inanité de cet humanitarisme dégoulinant de bonnes intentions. Tous ces puits creusés qui s’écroulent six mois après, ces sacs de riz distribués par milliers de tonnes, n’ont pour seul effet tangible que de donner bonne conscience à des bobos en manque d’auréole, et de les aider à mieux dormir la nuit. Nous balançons dans le vide je ne sais combien de programmes Apollo depuis des années, avec comme seul horizon une sorte de parousie matérialiste mondiale qui n’arrivera jamais. Pour ma part, je me moque fort du bien être des gens du continent d’à côté. Ils ne se préoccupent d’ailleurs pas du mien (qu’on pense seulement à ces gens qui, par plaisir de bouffer des animaux sauvages dégueulasses, nous refilent des épidémies depuis des siècles…). </span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">De même, on se préoccupe depuis des années des élèves en difficulté sans jamais réussir à en faire des ingénieurs ou des philologues. Il faut lire à ce sujet l’inénarrable Daniel Pennac, référence de tant de pédagogues : il explique que le premier de la classe sait se débrouiller tout seul, qu’il n’a pas vraiment besoin du professeur. Au contraire ce sont les gagas qui ont besoin d’être accompagnés, soutenus, assistés. C’est comme si l’on expliquait à un entraineur de se concentrer sur les sous-doués, et de laisser courir les autres tout seuls. Avec de pareilles méthodes, il va sans dire qu’on n’aurait jamais formé de coureur valable. Car, bien évidemment, ce sont les gens les plus brillants qui ont le plus besoin de conseils, afin d’atteindre l’excellence, et certainement pas les neuneus, qui de toute manière n’arriveront jamais à grand-chose. Cette prédilection, dans tous les domaines, pour ce qui est faible, raté, imparfait, défaillant, est dans l’ADN même de la gauche. Et c’est un héritage en droite ligne de la doctrine prônée par l’Eglise, comme Nietzsche le constatait déjà. C’est aussi l’exact contraire de la vision grecque du monde, basée sur l’élitisme, la saine émulation, et l’exaltation des meilleurs. Le résultat de ces bêtises, à l’école comme ailleurs, est connu : un effondrement total de notre système d’éducation, jusqu’aux professeurs eux-mêmes, dont le niveau actuel est absolument consternant.</span></p><p style="text-align: justify; line-height: 150%;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 150%; font-family: 'Times New Roman',serif;">Je sais très bien qu’au fond, les hommes ne voient que ce qu’ils ont envie de voir. Des générations de gens vont donc pouvoir continuer à s’imaginer patriotes, de droite, voire nationalistes ou tout ce que vous voulez, tout en souscrivant à toutes les bases idéologiques les plus crapoteuses de la gauche. Après tout, il y a bien des écologistes collectionneurs de 4x4 et des communistes millionnaires...</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlThulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens, de Jean Mabiretag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2019-11-01:61871822021-08-26T00:51:25+02:002019-11-01T17:44:00+01:00 Après la wicca, les pseudo-chamans, et toutes les conneries...
<p style="text-align: center;"><img id="media-6051606" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/00/00/1822228315.jpg" alt="thulé le soleil retrouvé des hyperboréens,jean mabire,hyperboréens,sebottendorf,société thulé,paganisme,ésotérisme,occultisme,nouvelle droite,alain de benoist,christopher gérard,poitiers,lépante,thermopyles,sparte,seconde guerre mondiale" /></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Après la wicca, les pseudo-chamans, et toutes les conneries prétendument païennes dont le monde contemporain est rempli, plus rien ne saurait m’étonner. La lecture de Jean Mabire, pourtant, a presque réussi ce tour de force. Je m’étais promis depuis longtemps de lire son livre consacré à la société Thulé, car le bougre est l’un des rares francophones à aborder le sujet passionnant des résurgences païennes en Europe au début du 20<sup>ème</sup> siècle. Et en un sens, je n'ai pas été déçu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tout d’abord la forme. Jamais je n’ai vu une grandiloquence aussi facile et aussi permanente. N’étant pas de gauche, je n’ai rien contre les adjectifs, et le style dépouillé d’Albert Camus me fiche la nausée. Mais quand même, est-il bien raisonnable qu’une phrase de vingt mots colle un adjectif à chacun de ses cinq noms communs ? A moins d’avoir une intention satyrique ou humoristique, c’est évidemment surchargé. On croirait voir la rédaction d’un gamin qui a trop lu Théophile Gautier. Autre souci : presque chaque chapitre se termine comme une page de tintin, et fabrique un suspens artificiel digne d’un roman feuilleton. Autant dire que ça commence mal.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mais il y a bien pire. Jean Mabire, qui ne cesse de se dire historien, et de critiquer les illuminés qui disent que le Bouddha parle de l’Atlantide, n’a pas le début d’une once de méthode historique. Son œuvre est pleine de parti pris, de postulats, de raccourcis. Il relie le succès de Gobineau en Allemagne avec l’essor des sciences historiques, qui est bien antérieur (on le fait remonter habituellement à Friedrich August Wolf, mort en 1824, quand Gobineau avait 8 ans…), et n’a donc aucun rapport avec cet écrivain. Il situe avec autorité le foyer originel des Indo-Européens en Scandinavie, ce qui est loin d’aller de soi. Il balaye d’un revers de main l’idée de romantisme français, car dit-il, Victor Hugo sonne faux et Musset papillonne dans les salons, pour exalter ce grand niais de Bernardin de saint Pierre. Oui, cet auteur dont l’héroïne, Virginie, est une bigote catholique ridicule qui crève en voulant nager toute habillée, parce qu’à l’instar de nos burkini-girls, elle ne veut pas montrer ses cuisses. Si c’est là le fameux « retour à Thulé », je n’en serai pas, je le crains. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le point commun de toutes ces démonstrations plus ou moins bien étayées : une germanophilie sans doute un peu trop passionnée, et un parti pris anti-français regrettable. Ainsi qu’un intérêt prononcé pour l’antiquité auquel, hélas, il manque la culture antique. Etonnant, surtout de la part d’un bibliomane. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">On entend ainsi parler du « césarisme à l’orientale » de Napoléon. Je ne savais pas que César avait puisé ses modèles politiques en Orient. Quant aux Grecs (dont la civilisation, pour Jean Mabire, semble se résumer à l’expédition de Pythéas et à Sparte), on leur reproche leur « gout de l’égalité », comme si l’isonomie, à savoir l’égalité devant la loi, à laquelle étaient attachés les contemporains de Périclès, avait un quelconque rapport avec l’égalité prônée par la gauche actuelle. Si c’était le cas, d’ailleurs, on se demande bien comment Nietzsche, grand contempteur de l’égalitarisme, aurait vu dans la Grèce antique l’une de ses sources d’inspiration majeures. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">On apprend en outre que l’essentiel des philosophes européens sont Allemands. Platon, Aristote, Plotin et bien d’autres auraient été ravis de l’apprendre. Mais passons. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Notre auteur a encore un autre défaut : celui de ne retenir, chez tel ou tel personnage, que ce qui arrange sa démonstration. Il nous fait ainsi l’apologie d’Henri de Boulainvilliers, écrivain et astrologue, qui renoue, par ses considérations sur la race et sa croyance au fatalisme, avec l’esprit nordique. Je ne savais pas les Scandinaves anciens férus d’astrologie, cette pseudo-science si typiquement orientale…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Parlons aussi du fameux Sebottendorf, astrologue également, mais aussi aventurier et activiste politique, qui est le héros du livre. Le bonhomme, présenté comme l’un de ceux qui, au XXème siècle, renoue avec la tradition indo-européenne, a combattu dans l’armée turque lors de la guerre des Balkans, soit contre les Grecs, les Serbes et les Bulgares. Contre des Européens, donc, qui cherchaient à se libérer de la domination ottomane. J’adore, vraiment. Avouons que pour quiconque se prétend européen, il y a de quoi voir rouge. Mais comme cela n’arrange pas la démonstration du livre, ce n’est mentionné qu’en passant, pour donner au « baron » (en réalité de famille ouvrière) un alibi militaire bien pratique, censé, j’imagine, le dédouaner de sa passivité pendant la première guerre mondiale… Pendant la seconde, devenu consul dans sa chère Turquie, il ne sera connu que pour fournir aux services secrets allemands des histoires à dormir debout. Mais comme cela ne grandit pas le personnage, notre historien oublie d’en parler.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">A vrai dire, tout cela est navrant. Jean Mabire pourrait écrire très bien, s’il ne versait pas dans le lyrisme permanent et dans le suspens facile. Il pourrait être passionnant, s’il traitait vraiment le sujet qu’il aborde, au lieu de le survoler en ne retenant que ce qui l’arrange. Il gagnerait beaucoup aussi à ne pas réduire l’Europe au monde germano-scandinave et à ne pas reprendre les préjugés antiromains et antifrançais de la frange la plus bête des germanisants des années trente (que Hitler lui-même raillait d’ailleurs à longueur de temps, car il adorait l’empire romain, et se voyait bien davantage héritier des Grecs que des Germains, soit dit en passant)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dernière chose, quitte à me faire des amis : ce livre m’a rappelé ceux de Christopher Gérard, autre écrivain païen de droite et accessoirement lecteur de Jean Mabire, que je devrais logiquement apprécier, mais qu’au final je ne parviens pas à aimer. Même gout un peu outré du beau style, même genre de grandes formules censées tout résoudre, même tendance à se répéter encore et encore, même érudition ostentatoire et creuse. Faire l’éloge de l’empereur Julien, dernier grand empereur de Rome, qui a tenté de s’opposer au double raz-de-marée de l’Eglise et des barbares, c’est très bien. Encore faut-il avoir des choses à dire, et ne pas répéter toujours le même paragraphe de livre en livre. Je connais un ancien facteur qui pourrait parler de cet empereur des heures durant. Il est fâcheux de voir l’auteur d’une dizaine de livres, agrégé de lettres classiques, ne pas savoir en faire autant. Jean Mabire a le même souci : il aligne les noms, sans jamais savoir en dire grand-chose. Il brasse très large, mais ses références lui glissent comme du sable entre les doigts. Au final, il ne reste rien, à part de la politique.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">C’est, au fond, tout le problème de la droite identitaire actuelle : elle adore l’histoire, mais ne la connait que de manière superficielle. Catholique, elle exalte un baptême de Clovis dont l’historicité reste à prouver, et ce taliban de saint Martin, qui a passé sa vie à démolir le patrimoine architectural gallo-romain. Païenne, elle idolâtre Sparte et les Vikings, en ignorant superbement à peu près tout le reste. Si par miracle on lit Homère ou Plutarque, c’est en traduction. Et surtout, surtout, c’est pour en retenir, comme le camp d’en face, des leçons apprises à l’avance. Résultat : une antiquité, au pire fantasmée, au mieux de seconde main. Une caution, non une source d’inspiration réelle. On exalte les Thermopyles pour en tirer une leçon de patriotisme, comme un gauchiste appellerait à son secours les Gracques pour justifier son envie de s’emparer des sous du voisin. Cette antiquité de façade et de propagande ne m’intéresse pas. Non pas certes que je me refuse à tirer des leçons politiques ou morales de l’histoire. Mais une certaine finesse ne serait pas de refus. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Machiavel, auquel la droite inculte de Valeurs Actuelles compare Macron, me parait un très bon exemple de ce que peut donner une analyse du présent à la lumière du passé. C’est que Machiavel, à la différence des grands esprits actuels, lisait vraiment les auteurs anciens, et n’y cherchait pas la confirmation d’opinion préétablies. Il adore Tite-Live, mais n’hésite pas à le contredire. Et ses critiques viennent d’une réflexion authentique, sans être cousues par le fil blanc d’une idéologie qui explique tout à l’avance. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La droite identitaire actuelle fait tout le contraire : elle joue avec l’antiquité, elle s’en sert comme d’une référence illustre pour intimider les gauchistes, dont la connaissance historique est, il est vrai, très limitée quand on remonte au-delà de 1789. Mais au fond, les gens comme Alain de Benoist sont plus à l’aise avec Ernst Jünger ou René Guénon qu’avec Plutarque ou Xénophon. Ils connaissent mieux la Révolution conservatrice allemande que l’aristotélisme ou le platonisme. Ils consacrent, comme Jean Mabire, plus de pages à Rudolf von Sebottendorf qu’à Pythéas de Marseille. C’est, ma foi, un véritable cas d’école montrant le fossé qu’il peut y avoir entre la culture revendiquée et la culture réelle. Un peu comme un homme qui se dirait wagnérien, mais n’écouterait que du Mozart. Ce n’est, en fait, que l’équivalent païen du catholique moyen, qui se réclame des Evangiles, mais lit plus volontiers des auteurs contemporains que saint Jean ou saint Luc…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Poussé à l’extrême, cela donne les « Identitaires » qui n’ont que Poitiers, Lépante et les Thermopyles à la bouche. La lutte entre Occident et Orient est certes une réalité de l’histoire. Mais schématisée, simplifiée, romancée à ce point, elle n’est plus qu’un jouet politique, si grossier qu’il ridiculise ceux qui y font référence. Ces mecs qui arborent le lambda d’une ville dont ils ne connaissent à peu près rien pour justifier leur rejet de l’immigration tendent la perche à leurs adversaires. Leurs coups de com ne changent rien, et ne font que donner l’occasion à BFMTV de s’inquiéter de la montée des extrêmes. On est là dans l’agitation bête et méchante. Une véritable réaction nationale n’a pas ce côté provocateur et groupusculaire : elle s’impose comme une évidence. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Tout comme les gesticulations des Identitaires, l’aboutissement du « retour à Thulé » parle de lui-même. Avec Sebottendorf, qui en est l’étendard, cela n’a abouti qu’à combattre pour l’armée turque contre les Grecs, à mener des complots de conventicule, et à fonder une sorte de franc maçonnerie de droite groupusculaire, qui n’est connue que parce qu’une de ses branches a cofondé le DAP, devenu ensuite NSDAP. Ce qui a poussé pas mal d’illuminés à échafauder des théories folles, et à prêter à ce brave « baron » une importance démesurée. Croire qu’Hitler doit, ne serait-ce qu’en partie, son essor à la société Thulé tient du délire, car un pareil animal politique aurait percé d’une façon ou d’une autre dans l’un des innombrables groupes d’extrême droite qui fleurissaient à l’époque, à cause de la défaite de 1918 et de l’agitation communiste qui menaçait toute l’Europe. Notons d’ailleurs que l’essor du DAP ne doit rien à Sebottendorf, qu’il ne comptait qu’une cinquantaine de membres lorsque Hitler y a adhéré, et que ce sont les talents d’orateur de ce dernier qui ont seuls donné vie à ce parti, qui végétait jusqu’alors. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mais tout cela ne désarçonne aucunement nos « hyperboréens », dont certains, après-guerre, semblent avoir des leçons à donner, notamment sur la conduite de la seconde guerre mondiale. Il n’aurait, parait-il, pas fallu s’allier à l’Italie, ce qui aurait, dans la pensée stratégique simpliste des amis de l’auteur, épargné à l’Axe l’aventure africaine de Rommel. Comme si l’Allemagne pouvait se permettre d’ignorer le sud (qui il est vrai, n’a pas les faveurs de Jean Mabire), et cette Méditerranée (décidément trop peu hyperboréenne) sur laquelle régnait l’Angleterre. Il ne vient pas une seconde à l’idée de ces grands stratèges qu’avec une Italie neutre, voire basculant du coté allié comme en 14-18, c’était la catastrophe assurée. L’Italie ne s’est certes pas distinguée, mais sans sa flotte, sans ses bases aériennes, les anglo-américains auraient eu quartier libre pour attaquer dès 1942 le flanc sud de l’axe. Et pour acheminer troupes, pétrole et matériel en quantité astronomique sans problème. Même un gamin de 15 ans qui joue aux wargames pourrait s’en rendre compte.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Bref, pour qui s’intéresse aux Indo-Européens, à l’entre-deux-guerres ou au mysticisme national-socialiste, il y a largement mieux, à commencer par les encyclopédies en ligne, qui proposent sur ces sujets des textes bien plus solides et consistants. Plus qu’à un livre d’histoire, on a ici affaire à une sorte de patchwork mêlant des théories fumeuses, des biographies succinctes, des raccourcis et parti-pris en tout genre et une insupportable grandiloquence. Qu’une bouillie pareille soit un des livres de référence de la droite néopaïenne actuelle en France est à la fois surprenant et révélateur. A force de lire des bêtises pareilles, le chef de file de la nouvelle droite, Alain de Benoist, grand ami de Jean Mabire, en vient d’ailleurs à voter Mélanchon. Le fameux retour à Thulé, j’imagine.</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlEschyle à la Sorbonne: exemple d'une pitrerie universitaire au 21ème siècletag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2019-06-29:61611432021-08-26T00:51:25+02:002019-05-29T16:26:00+02:00 La bêtise a cela de prodigieux qu’elle se renouvelle sans cesse et nous...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/carnetsdunpaien/600/media/00/00/4259093921.jpg" alt=""/><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">La bêtise a cela de prodigieux qu’elle se renouvelle sans cesse et nous surprend toujours. Dernier exemple en date : un spécialiste du théâtre grec n’a rien trouvé de mieux, pour une représentation à la Sorbonne, que de grimer ses actrices en noir. Parait que c’est pour coller au texte et ne pas faire comme ce benêt de Waterhouse (que les féministes anglais trouvent d’ailleurs sexiste, parce qu’il peignait des femmes). Résultat de cette pitrerie : les associations antiracistes hurlent au blackface (et pour une fois, j’en tombe des nues moi-même, je trouve qu’ils n’ont pas tout à fait tort), tandis que leurs sympathisants accusent carrément Eschyle, qu’ils n’ont jamais lu, de « négrophobie » et ont, dans un élan digne des plus belles heures staliniennes, empêché la pièce de se tenir. Pendant ce temps, la droite réac, dans une réaction pavlovienne totalement stupide, défend ce prof gauchiste et lance des appels stridents à défendre notre « patrimoine plurimillénaire ». Pas sûr que les acteurs de la Grèce antique se soient jamais barbouillé la tronche ainsi, mais passons. Le ministère de la culture, défenseur en son temps du sapin de Noël progressiste de la place Vendôme, fait bloc, et défend la liberté de création. C’est fort bien, mais le problème n’est pas là.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Franchement, il suffit d’ouvrir les yeux deux secondes pour voir le ridicule et la maladresse de cette mise en scène, surtout dans le contexte actuel. Être « grand spécialiste du théâtre antique » déconnecte-t-il du réel à ce point ? Pour ma part, quoique féru de littérature antique, je me moque un peu de la couleur des Danaïdes. Mais si le metteur en scène, voulant « montrer l’importance de l’Afrique » dans la civilisation grecque, veut des Danaïdes de couleur, pourquoi diable n’a-t-il pas été chercher des actrices de couleur ? Pourquoi ce grimage aberrant, qui, à vrai dire, évoque plus Tintin au Congo que l’antiquité grecque ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mais évidemment, impossible, dans cette société d’hystériques, d'avoir un avis un tant soit peu pondéré. Il faut soit vouer aux gémonies Eschyle lui-même, qui n’a pourtant rien à voir avec les fantaisies des metteurs en scène actuels, soit défendre mordicus ce spectacle grotesque, sous prétexte que l’auteur est professeur d’université. C'est d'autant plus cocasse que 99/100 des journaleux et polémistes qui abordent ce sujet ignoraient probablement l'existence cette pièce, voire d'Eschyle lui-même avant que cette affaire n'éclate.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">En fait, et c’est assez drôle, M. Brunet s’est fait prendre à son propre jeu. Son hommage à l’influence, toute relative, de la culture africaine sur le théâtre grec, ne plait pas aux intéressés. Ni aux gauchistes, qui dans la foulée se mettent à rechercher tout ce qui pourrait avoir l’air raciste chez Eschyle, Euripide et cie, histoire d’avoir un bon prétexte pour jeter toute notre culture à la poubelle. Bref, au lieu de faire connaître Eschyle et son œuvre, notre sorbonnard d’élite n’aura réussi qu’à provoquer une des plus absurdes polémiques de ces dernières années. Bien joué, professeur !</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlL'anglomanie, une connerie bien françaisetag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2019-03-12:61354042021-08-26T00:51:25+02:002019-03-12T19:59:00+01:00 De nos jours, tout Français digne de ce nom parle couramment...
<p style="text-align: center;"><img id="media-5980170" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/01/00/1471373838.jpg" alt="anglomanie,anglophilie,anglais,langue française,lingua franca,macron,fortnite,amérique,prénoms,identité" /></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 12pt;">De nos jours, tout Français digne de ce nom parle couramment l’anglais. Du préado qui joue à Fortnite en crachant 15 mots anglais à la minute pour faire « pro gamer » au président de la république qui se ridiculise en voulant à tout prix parler anglais, quitte à faire des erreurs d’élève de quatrième. Tout colonisé aime baragouiner la langue de ses maitres, après tout. Même les universitaires s’y mettent, et l’on ne conçoit plus de doctorat sans quelques conférences bien senties et inaudibles dans la lingua franca d’outre-Atlantique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 12pt;">Voilà à quoi en sont réduits les Français : bafouiller un sabir, en signe d’obéissance à leurs chefs, alors même qu’ils perdent la maitrise de leur langue maternelle (les deux vont souvent de pair). On voit ainsi des gens, parfois surdiplômés, qui ne maitrisent plus que sommairement la syntaxe et l’orthographe de leur langue, mais truffent leurs phrases de mot en -ing, pour faire les malins. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 12pt;">Osez leur faire remarquer le ridicule de l’affaire, ils vous répondront avec condescendance qu’il n’existe pas de mot français équivalent. Que rien ne peut rendre la richesse et la densité intellectuelle inouïe du mot meeting, par exemple. Qu’il n’existe pas de traduction pouvant rendre toutes les nuances de sens de tel ou tel mot anglais. Ce genre de raisonnement peut valoir pour le vocabulaire intellectuel et civilisationnel de toutes les langues du monde. Quand le français traduit par « fidélité », « foi » ou « confiance » le mot latin <em>fides</em>, il ne rend que très partiellement la richesse de ce mot, qui s’enracine dans la pensée et la civilisation latine. Pourtant, nos grands intellectuels cosmopolites ne truffent pas leur prose de mots latins, pas plus que de mots italiens, grecs, allemands ou espagnols. Non, seul l’anglais a leurs faveurs, allez savoir pourquoi. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 12pt;">Ce qui se cache derrière ces niaiseries, c’est évidemment l’influence anglo-américaine. Nos compatriotes, du pilier de bistrot jusqu’au premier ministre, sont fascinés, hypnotisés, embobinés par l’Amérique. Bercés de cinoche hollywoodien, de musique tam-tam et de thèses sociologico-féministes harvardiennes à longueur d’année, ils sont tous persuadés intimement que les USA ont de grandes leçons à nous donner. Que tout ce qu’ils font, ils le font mieux que nous. Qu’au fond, leur culture est supérieure à la nôtre. Un exemple tout simple : pourquoi est-il plus chouette de s’appeler Cindy ou Britney que Geneviève, Bérangère ou Eugénie ? Pourquoi est-ce plus joli ? Parce que ce sont les prénoms de la puissance dominante. Pour quiconque creuse cinq minutes, il va de soi que l’on a d’un côté des prénoms de starlettes, sans saveur et sans résonnance, souvent des diminutifs modernes taillés à la tronçonneuse, de l’autre des prénoms anciens, plein de sens et d’histoire. Mais allez expliquer ça au crétin de base. Allez l’expliquer à nos « élites », qui tremblent dès qu’on fait référence aux traditions, aux racines, à l’histoire ancienne.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif; font-size: 12pt;">Au fait, pour la route, essayez de recommander un livre ou un site internet anglophone autour de vous. Vous verrez les gens rouler des yeux, fuir la conversation, essayer de trouver une échappatoire. Parce qu’en pratique, les trois quarts de nos anglophiles forcenés n’entravent pas un mot d’anglais. Ça aurait pu faire une bonne pièce de Molière, quand j’y pense. </span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlBikini interdit !tag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2018-10-07:60951212021-08-26T00:51:25+02:002018-10-07T15:34:00+02:00 ...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"><img id="media-5896669" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/00/02/745776481.jpg" alt="miss musulmane" /></span></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Entendons-nous bien : je me fous des concours de miss comme de mes premières chemises. J’aime les fausses minces, là il n’y en a que des vraies, et du genre basketteuse. Mais vu que la connerie féministe s’en mêle, je ne vais pas me priver, les petits plaisirs de la vie ne se refusent pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Résumons : face à la prise de conscience collective consécutive aux méfaits d’un gros porc qui saute sur tout ce qui bouge depuis 40 ans au festival de Cannes et ailleurs, les candidates au titre de miss USA ne défileront plus en bikini, respect des femmes oblige. Désormais, les candidates ne seront plus jugées sur le physique, la personnalité avant tout ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Cette conversion soudaine à la vie de l’esprit est remarquable. Un bémol néanmoins : s’il s’agit d’un concours de personnalité, pourquoi n’inviter que des filles jeunes, mesurant 1m 75 ? Si l’intelligence est primordiale, qu’attend-on pour faire défiler à ce concours des prix Nobel et des directrices de recherche ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">On nage, comme d’habitude, dans l’hypocrisie la plus totale. Cette société expose des nanas à poil à tous les coins de rue depuis 50 ou 60 ans, et à présent que les effets s’en font sentir (frotteurs, porno généralisé à l’école…), elle veut jouer les cul bénis. Les femmes doivent pouvoir s’habiller comme elles veulent, sortir en mini-jupe, bourrées, à 2 heures du mat, sans qu’il ne leur arrive rien. Mais pour un concours de beauté, là attention, faudrait pas qu’on voit trop les fesses ou le nombril ! On frise le dédoublement de personnalité.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Soit dit en passant, le concours de miss rêvé par la gauche existe déjà. Il s’agit de « miss musulmane », concours admirable créé en 2013 en réaction contre la débauche et l’immoralité occidentales. Au programme, récitation du Coran, tests de compréhension des valeurs islamiques et autres joyeusetés. Pas de femme-objet, pas de bikini. A noter cependant que les miss grenouilles de bénitier ne font pas consensus, les plus pieux y voyant un « concours de prostituées ». Décidément, on n’est jamais assez progressiste. </span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlApologie du cannabistag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2018-02-10:60253852021-08-26T00:51:25+02:002018-02-10T23:22:00+01:00 Cela fait plusieurs semaines que le service public,...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/carnetsdunpaien/600/media/00/00/3998815840.jpg" alt=""/><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Cela fait plusieurs semaines que le service public, toutes chaines confondues, fait de la propagande intensive en faveur de la drogue. Le cannabis, c’est pas si mauvais. Ça guérit toutes sortes de maladies, ça soulage les douleurs, et à petites doses, peut être qu’avec un peu de chance, vous ne vous détruirez pas tous les neurones d’un coup. Et puis c’est la dernière mode en Amérique. Vous savez, ce pays soi-disant de droite où la gauche va puiser toutes ses conneries depuis 60 ans. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Moi je veux pas faire de fake news, je fais gaffe, surtout depuis que nos dirigeants, qui sont maîtres en la matière, nous mettent en garde contre ça. C’est pas un complot, surement pas. Y a surement aucun mec haut placé qui veut promouvoir la drogue nulle part, non. Tout ça arrive d’un coup par hasard. C’est l’évolution naturelle de la société, et si ça enrichit par hasard quelques bonhommes, c’est tant mieux. Ils arrosent sans doute personne pour promouvoir leurs saloperies, quelle idée ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">A part ça, le problème des dommages au cerveau provoqués par cette merde est à peine évoqué. Pourtant, y a des études foutrement claires qui prouvent par A+B que le cannabis vous retourne la cervelle à l’envers, avec des séquelles irréversibles. Mais non, la vraie question, voyez-vous, ça consiste, comme dans l’émission Elément terre, à se demander si le cannabis est écolo ou non. Pourquoi pas de l’arsenic équitable tant qu’on y est ? A quand le curare vendu en emballage biodégradable ? J’en connais qui ont décidément été bercés trop près du mur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Si par miracle vous arrivez à discuter du fond du problème, nos génies de gauche vous sortirons immédiatement la comparaison avec le tabac et l’alcool. Le tabac fout les poumons en l’air, l’alcool le foie, le cannabis ça frappe juste le cerveau, pas de quoi s’inquiéter ! Tout est question de dosage ! Dosage ou pas, j’ai rarement vu un fumeur de joints capable d’un seul raisonnement correct. Seulement des mecs au collège qui passaient la journée à comater comme des limaces, d’autres qui arrivent à 25 voire 30 piges sans avoir jamais bossé ni obtenu un diplôme (tout en se croyant beaucoup plus malins que la moyenne, c’est ça le meilleur). Typiquement le genre de gugusse sous-doué qu’on a vu l’autre jour, dans le Bondy Blog, se moquer ouvertement d’un scientifique qui essayait d’expliquer les méfaits de cette drogue. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Alors moi, je veux bien qu’on me parle de Baudelaire. Les gens de gauche adorent brandir des exceptions pour nier la règle. En pratique, nos contemporains ont beau se défoncer la gueule avec tout ce qui leur tombe sous la main, ils ne risquent pas de nous pondre des alexandrins. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;"> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Times New Roman',serif;">Un mobile financier évident, une argumentation consternante abondamment relayée par des réseaux de propagande puissants, médias publics inclus. Des médecins plus ou moins muselés, qui se font ridiculiser et traiter de vieux réacs quand ils énoncent des évidences, scans cérébraux à l’appui. On retrouve toutes les ficelles habituelles du bourrage de crâne ambiant. Et pendant ce temps, plutôt que de s’occuper de la santé de leurs enfants, les français préfèrent se bagarrer pour acheter du Nutella en solde. On n’arrête pas le progrès.</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlLes ridicules de l'idéologie transgenretag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2017-12-16:60089682021-08-26T00:51:25+02:002017-12-16T18:12:00+01:00 ...
<p><img id="media-5738921" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/00/01/343789251.jpg" alt="13246431_875285869261297_3925052192122066073_o-1.jpg" /></p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> De nos jours, peut être grâce à l’allègement des programmes d’histoire, plus grand monde ne se prend pour Napoléon. La mode, c’est de se prendre pour une gonzesse quand on est un mec, et inversement.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">France 2 a consacré récemment une journée entière à ce phénomène, aucune voix discordante n’étant bien sur invitée. Au menu : témoignages hauts en couleurs, interventions de psychologues acquis à la cause, grands moments de malaise et de sourires bienveillants forcés, et surtout une avalanche de clichés proprement sidérante.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Dès le début, on nous sort la grosse artillerie (je n’ose pas dire la grosse Bertha). Une intervenante, assez robuste il est vrai, nous explique ne jamais avoir aimé le rose, ni apprécié le maquillage. Petite, elle s’amusait avec des « jouets de garçon », ce qui prouve qu’elle n’est pas une fille. CQFD… Hé ho la gauche ! Y a personne pour crier au stéréotype patriarcal ? C’est quand même dingue, nos féministes passent leur temps à râler contre la grammaire, mais ce flot d’inepties ne les dérange pas. Donc en gros, si vous aimez la bagarre, le sport ou les grosses voitures, vous êtes un garçon et si vous préférez les beaux vêtements, la poésie ou la danse, vous êtes une gonzesse, nonobstant le service trois pièces qui vous traine entre les jambes. Moi qui croyait, d’après les bonnes leçons de Najat Vallaud Belkacem, qu’aucune activité, aucun vêtement, aucun jouet n’était féminin ou masculin en soi, mais que tout cela résultait de préjugés archaïques. Va falloir que la gauche réunisse un concile pour se mettre d’accord avec elle-même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Le vrai sexe serait intérieur. Il y a donc des femmes dans des corps d’hommes et des hommes dans des corps de femmes. Ça ne va pas aider pour arriver à la parité tout ça. Si ça se trouve, sans qu’on le sache, les nanas sont majoritaires à l’Assemblée et Gérard Larcher, Raffarin et compagnie, sous leur air bonhomme, sont en réalité des bonnes femmes. Les coquines, elles cachent bien leur jeu !</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Ces bêtises sont déjà dangereuses en elles-mêmes. Les adolescents, qui ont souvent du mal à construire leur identité sexuelle à une époque où les familles sont désintégrées au nom de la liberté qu’à papa ou maman d’aller voir ailleurs, ont besoin de tout sauf d’entendre ce genre de sornettes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mais pire encore à mon avis, l’idéologie transgenre, qui en ce sens est l’héritière des rêveries mystiques les plus dangereuses, nous incite à croire qu’il y a une réalité transcendante qui prime sur le visible, sur l’évidence. Qui me dit à ce compte-là que je ne suis pas un rhinocéros et que la tour Eiffel n’est pas un champignon géant ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Heureusement, la plupart des gens ne sont pas convaincus à l’heure actuelle par ces bêtises et s’en tiennent, en public, à une prudente hypocrisie. Un peu comme le nord-coréen moyen qui bêle des couplets de victoire en sachant parfaitement que les Etats Unis rayeraient son pays de la carte en un quart d’heure. Le bon sens élémentaire triomphe de toutes les constructions intellectuelles. Nos journaleux peuvent d’ailleurs dire tout ce qu’ils veulent, ils seraient les premiers à s’inquiéter si leur fils allait au collège en jupe ou si leur fille prenait des hormones pour se faire pousser des poils au menton. Les gens de gauche sont cousins de Tartuffe : la plupart ne croient pas à leurs propres conneries.</span></p>
cléoménèshttp://carnetsdunpaien.hautetfort.com/about.htmlQu'est-ce que le paganisme ?tag:carnetsdunpaien.hautetfort.com,2017-10-04:59861502021-08-26T00:51:25+02:002017-10-04T14:58:00+02:00 Si répéter des conneries en boucle ne les rend pas vraies pour autant, ça...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5699501" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://carnetsdunpaien.hautetfort.com/media/01/02/3327201866.jpg" alt="La jeunesse de bacchus,Youth of Bacchus, Dionysos,Bouguereau" />Si répéter des conneries en boucle ne les rend pas vraies pour autant, ça a le fâcheux effet de les ancrer dans l’inconscient collectif. C’est ainsi que depuis des siècles, sous l’influence des religions monothéistes, on déverse sur le polythéisme antique un tombereau de calomnies dans lesquelles la mauvaise foi le dispute à l’ignorance. L’islam et le christianisme, qui ont foutu la merde de Dunkerque à Tamanrasset avec leurs histoires à dormir debout, leur intolérance invraisemblable et leur morale pourrie ont d’ailleurs tout intérêt à faire croire qu’auparavant, tout n’était que ténèbres. Et ça marche. De nos jours, le crétin de base est persuadé que le paganisme consiste à vénérer des statues et à égorger des jeunes filles nues sur un autel, comme dans les péplums. </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Il ne faut pas être grand historien pour savoir que les anciens Grecs, par exemple, étaient assez malins pour ne pas confondre un dieu et sa représentation : on trouvait dans chaque ville des statues de Zeus, il n’y avait pas pour autant cinquante Zeus sur l’Olympe. Quant aux rares exemples de sacrifices humains attestés à l’époque classique ou hellénistique, cela se limitait d’habitude à liquider deux ou trois prisonniers de guerre pour encourager les soldats. Et honnêtement, venant de gens qui dédouanent les religions actuelles des atrocités commises à l’échelle industrielle en leur nom depuis des siècles, je trouve un peu fort de café d’accabler l’antiquité pour quelques bonhommes sacrifiés à Bélénos ou Apollon.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Mais ces enfantillages ne sont pas très intéressants. Ce qui l’est davantage, c’est de comprendre en quoi le paganisme (au sens large, pas uniquement la religion, mais la pensée en général) se caractérise. Même si l’on n’y adhère pas, la démarche est autrement plus enrichissante que de répéter les bêtises habituelles, car cela permet de se positionner sur l’échiquier des idées. Je dirais donc que la pensée antique se caractérise par :</span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">-Une attention à la pluralité. Pluralité des causes, des points de vue, des dieux, des hommes. Renverser et briser une tasse de café à terre n’est pas un évènement à cause unique : les causes en sont l’inattention, les dimensions de la table, la solidité de la tasse, la dureté du sol, etc. La cause unique, c’est l’invention des esprits paresseux qui refusent de chercher ces multiples causes et se contentent d’une seule. La pluralité des points de vue, c’est ce qui permet le débat, la réflexion, la philosophie. Il n’y a pas une vérité qui s’impose éternellement, on peut discuter de tout et tout remettre en cause, chaque avis ayant sa valeur s’il est étayé. </span></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">Cette pluralité s’oppose évidemment au manichéisme. Il suffit de comparer l’ancien testament et Homère pour voir toute la finesse qui en résulte. Les ennemis des Grecs, les Troyens ne sont pas des suppôts du diable, ils ont certains dieux de leur côté, ont leurs raisons de se battre, ils ont des sentiments et de la noblesse. Il n’a pas de conflit entre Bien et Mal, seulement des luttes entre différentes forces, différentes causes, servies par des gens plus ou moins honnêtes ou intelligents dans chaque camp. Bush junior et nos progressistes feraient bien fait de lire l’Iliade, ça leur permettrait d’éviter de diviser le monde entre gentils et méchants.</span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">-Importance de l’immanence, du terrestre. Les dieux Grecs, d’ailleurs, excepté chez certains philosophes, ne sont pas conçus comme en dehors du monde, mais dans le monde. Les dieux grecs sont la personnification de réalités tangibles : la nature, la beauté, le plaisir, la ruse, l’intelligence. Les dieux sont donc visibles, et la foi n’a par conséquent aucune place dans le polythéisme. Puisque le monde visible est la seule réalité, l’au-delà n’a du coup pas la même importance que dans les religions de salut actuelles (le polythéisme égyptien, qui a d’ailleurs pas mal influencé le judaïsme, est à part). Entre autres avantages, ça évite d’avoir des illuminés qui se font exploser pour aller au paradis. </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">-L’absence de morale religieuse. La morale est une affaire humaine et les esprits quelque peu affutés ont très vite réalisé qu’elle variait en fonction des pays et des époques, sans qu’un modèle évident arrive à s’imposer. Du coup, la littérature religieuse des anciens se limitait essentiellement à des récits mythiques et à des hymnes. Pas de livre révélé vous expliquant comment votre femme doit s’habiller ou si vous avez le droit de câliner la voisine. </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;"> </span><br /><span style="font-family: times new roman,times,serif; font-size: 12pt;">On pourrait sans doute trouver d’autres points, mais ceux-ci me semblent résumer l’essentiel et contenir en germe tous les autres. Les plus attentifs de mes lecteurs auront remarqué que cet esprit est en quelque sorte la négation de tout ce qui nous dérange actuellement dans les religions : la vérité incontestable des livres soi-disant révélés, le manichéisme, l’obsession de l’au-delà, le puritanisme malsain. M’est avis d’ailleurs que pas mal de gens, homologues spirituels de M. Jourdain, sont païens sans le savoir.</span></p>