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nu

  • Olive Ann Alcorn

    olive ann alcorn, nu, photoA l’heure où les dégénérés du milieu de la mode imposent des canons de beauté dignes des camps de concentration, avec à la clé des phénomènes délirants comme le thigh gap ou les pro-ana, il fait bon se rappeler qu’à une époque pas si lointaine, il pouvait exister des idéaux féminins ressemblant à quelque chose.

    J’en veux pour preuve, par exemple, les photos d’Olive Ann Alcorn (1900-1975), danseuse, modèle et actrice (elle a notamment joué avec Charlie Chaplin), essentiellement connue pour ses nus érotiques. On a beau dire, à la belle époque, en dépit de leur vilaine manie de s’étriper à la baïonnette et à coup d’armes chimiques, les hommes avaient un solide bon sens ! Cette fille est non seulement bien foutue, mais elle a une élégance folle et des moues absolument craquantes.

    Le reflexe pavlovien d’une bonne partie des gens, à la vue de ces photos, consiste à juger grosses ces pauvres filles des années 20, ce qui ne manque pas de sel dans des pays où l’obésité (la vraie) progresse à grands pas, avec l’aide de l’industrie agro-alimentaire.

    Plutôt que de bourrer le crâne des enfants avec la théorie du genre et l’histoire du Monomotapa, l’éducation nationale ferait bien d’enseigner aux adolescents à quel point les critères de beauté varient avec les époques ; à quel point ceux d’aujourd’hui sont factices, à quel point ils jurent avec ceux d’antan. Qui sait, ça éviterait peut être bien des névroses. Et, soyons fous, ça donnerait peut être aux jeunes une autre image de l’érotisme.

    Quelques photos de cette belle Olive, sur un blog consacré au nu artistique

    http://figure-drawings.blogspot.be/2012/03/olive-ann-alcorn-alta-technical-studies.html

    Des photos publiées dans un livre d'art (Alta Art Studies)

    http://historicalzg.piwigo.com/index?/search/1604

    Plus généralement, un site français consacré à la photographie érotique des années 1860-1930:

    http://mademoiselle-fernande.carino-mio.com/

     

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  • La baigneuse assise de Bouguereau (1884)

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    La baigneuse assise  de  Bouguereau est à mes yeux l’un des plus beaux nus de la peinture. Techniquement irréprochable (le reflet du pied dans l’eau, très réussi, est d’ailleurs d’une virtuosité ostentatoire), le tableau possède une harmonie des couleurs remarquable, le bleu vif du tissu se mêlant parfaitement avec la chevelure brune, la peau et le sable.

    Le regard de la femme est aussi particulièrement profond, humain. Cette femme semble préoccupée. A quoi pense-t-elle au juste ? On ne peut le savoir. Mais, quelle que soit la réflexion ou la rêverie qui l’occupe, on sent derrière ces yeux une pensée, une vraie personnalité.

    Qui est-elle ?  Elle n’est en tout cas vêtue que d’un beau tissu bleu, dont elle a couvert son dos. On ne voit pas à ses cotés de chaussures, ce qui laisse penser qu’elle va pieds nus. Est-ce une femme venue se baigner, ou une déité marine ?

    Ce tableau ne se contente pas d’être magnifique et mystérieux, il véhicule également un canon féminin dont notre époque devrait prendre de la graine. On est ici très loin de la maigreur cadavérique des mannequins, tout autant que de l’obésité hideuse des soit disant « rondes ». Cette fille ne fait ni 40 kilos, ni 100. Elle n’a ni un ventre plat Weight Watcher, ni un cul McDo. (deux conneries venues d’outre atlantique tiens). Elle respire la vie, la santé.

    Tout le génie du peintre consiste d’ailleurs à sublimer cette beauté après tout relativement ordinaire, à mettre en lumière sa noblesse, sa particularité, son éclat. On est à l’opposé de ces canons culpabilisants, où la beauté féminine est l’exception. Ici, elle se dévoile chez un modèle, une fille du peuple, gâtée sans doute, mais pas exceptionnelle.

    Cette baigneuse est aussi pleine de noblesse. Sa pose est pleine de distinction, sans sophistication. Elle est sensuelle sans être triviale. On est loin de la grossièreté des putains de Manet, avec leur tronche de cake, qui semblent dire « C’est deux cent balles, coco ! ». Loin aussi des mortes vivantes d’Avignon, ou du néant de l’art abstrait.

    En deux mots, ce tableau est un chef d’œuvre, qui en prime véhicule une image de la femme infiniment plus saine que les canons décadents de notre époque.