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propagande

  • L'islam selon Fabius, Obama et cie

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    Depuis quelques jours, des dizaines d'experts souvent autoproclamés (Fabius, Obama, journalistes...) en histoire des religions nous expliquent que les islamistes de l'EEIL prêchent un faux islam, que l'islam ça n'a jamais été ça, que c'est tout fleurs et violettes. Les autorités musulmanes, après des années de silence écrasant, condamnent à tout va.

    La religion, dans l'affaire, ne serait qu'un prétexte. On aurait juste affaire à des bandits de grand chemin. Curieux prétexte, qui pousse les gens à risquer leur vie. Curieux "bandits" qui se mettent délibérément des états entiers à dos, sacrifient parfois leur existence en criant des formules religieuses. Clairement, s'il existe bien sur des gens qui ont envie de s'enrichir, en faire le seul moteur de l'action des terroristes est indéfendable.

    Je comprends bien aussi que le musulman moyen n'est pas comme ça, que ce n'est pas un djihadiste. Le communiste moyen, dans les années 50, n'était pas forcément gardien de goulag, et pensait souvent sincèrement œuvrer à un monde meilleur. ça ne fait pas pour autant de leurs idéologies globales des merveilles inoffensives.

    Qui plus est, distinguer entre un vrai islam et un faux islam, c'est une distinction de croyant monothéiste, pas d'intellectuel. Ceux qui se réclament d'un livre sacré d’une religion et basent leur vision du monde dessus, même de manière fantaisiste, font bien partie de la religion en question. Les cathares, par exemple, sont considérés par tous les historiens modernes comme des chrétiens, même s'ils sont un peu particuliers. De même pour les ophidiens, les aphtartodocètes et j'en passe. Un catholique vous dira que ce n'étaient pas des chrétiens, mais comme je l'ai dit, cela procède d'une logique dogmatique, qu'il est bien curieux de voir adopter par notre système politico-médiatique.

    Et tant qu'on y est, à parler de livre sacré, de califat, je ne sais pas où les gens qui disent que "l'islam ça n'a jamais été ça" ont appris ce qu'était l'islam, mais moi je n'ai pas souvenir que les califats du passé aient été, surtout au début, des exemples de douceur et de tolérance. Haroun Al Rachid, il est vrai, était plutôt chouette. Le calife Omar un peu moins.

    Pour ce qui est du prophète, qui demeure à moins que ça ait changé, le modèle du croyant musulman, il me semble bien aussi qu'il ait été plutot du genre belliqueux et intolérant. Il n'hésitait d'ailleurs pas trop à faire égorger ceux qui lui déplaisaient, de la poétesse Asma Bint Marwan aux prisonniers de guerre.

    J'aimerais donc savoir à quoi rime ce grotesque cours collectif d'histoire des religions donné par Fabius, Obama, les chaines d'infos et autres gugusses (rejoints, depuis avant hier par diverses autorités musulmanes), dans l'espoir de nous faire gober de pareilles insanités. Vous avez une idée ?

  • Mourir pour la patrie: un bourrage de crâne signé France 5

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     France 5 a diffusé récemment un documentaire intitulé "Mourir pour la patrie: de l'école aux tranchées". Même si, poussé par un masochisme intellectuel récurrent, je dois être à peu près le seul à l'avoir regardé, un tel bourrage de crane est sidérant.

    La thèse de fond de ce morceau de bravoure dans l'histoire de la connerie: c'est l'école de Jules Ferry qui a préparé la première guerre mondiale, en infusant dans l'esprit des enfants un patriotisme forcené, allié à une volonté de revanche guerrière. Salauds de républicains, ils apprenaient aux enfants à lire et à aimer leur pays. Un vrai scandale.

    Au menu, intervention de propagandis... euh d'historiens engagés, images d'archives soigneusement sélectionnées, et scènes de reconstitution d'une salle de classe, avec un professeur qui joue l'imbécile à la perfection (voir photo ci-dessus) et des élèves qui ressemblent à des zombies. Pas orienté le moins du monde.

    Historiquement parlant, le lien entre la docilité guerrière des poilus et l'école de la troisième république est peu argumenté: c'est une idée qu'on est sommé d'admettre comme une évidence. Quid de l'éducation des autres belligérants, pas beaucoup plus rebelles que les français ? Quid de l'attitude des français lors des guerres précédentes ? Bref, tout le documentaire repose sur un postulat.

    Ce qui pose problème, on le sent bien, c'est d'apprendre à écrire (les dictées sont subtilement tournées en dérision), et à aimer son pays (la marseillaise est elle aussi moquée en passant) . Ces idiots de français du 19ème ne savaient pas encore que seul le patriotisme américain est autorisé.

    Et le bourrage de crane subi par les enfants, parlons en. On faisait de Vercingétorix un héros de la France, on apprenait aux enfants à être des soldats ? Est-ce bien pire que de leur apprendre des histoires de poissons homosexuels, ou d'inciter les garçons à jouer à la poupée ? Ressasser la défaite de 1870, est-ce vraiment beaucoup plus bête que de ressasser l'histoire de la seconde guerre mondiale à longueur de journée ?

    A chaque époque ses gâtismes mémoriels et ses obsessions idéologiques. Juger celles d'hier sans remettre en question celles d'aujourd'hui ne peut aboutir qu'à un exercice d'autosatisfaction grotesque. Que l'école d'aujourd'hui marche mieux ! Que notre époque pense comme il faut ! Les petits esclaves du grand capital sont aujourd'hui bien dressés: ils n'aiment pas la France, et ne savent pas écrire.

    L'école de la troisième république, en dépit de ses défauts, notamment un enseignement biaisé de l'histoire et une tendance à la propagande patriotique, a accompli une œuvre considérable pour l'éducation de la France. La France illettrée du 21ème siècle et son école en déroute n'ont aucune leçon à faire à des gens qui ont alphabétisé ce pays.