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Philippe Jaccottet dans la Pléiade

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 Cela fait longtemps que je ne me faisais plus d’illusions sur la collection la Pléiade. Vous savez, ces ouvrages hors de prix édités en papier bible. Mais là, divine surprise, ils viennent d’éditer Philippe Jaccottet. Le seul poète français vivant de la collection. On ne plaisante plus là, c’est du sérieux. « Triomphe de la poésie » ! « Vigie du visible » ! « Solennel et grandiose » ! Nos amis journaleux, toujours prêt à bêler les leçons du système, ne tarissent pas d’éloges. Sauf que les œuvres de votre Jaccottet, désolé de le dire, c’est de la merde en barre. Vérité implacable, que mon pragmatisme littéraire m’oblige à exprimer.

Au menu : textes abscons, dépourvus de toute musique, de toute mélodie, de tout rythme. Bref, un bordel illisible, sans forme ni fond (comme toujours quand on sacrifie l’une à l’autre), et que personne ne lira vraiment. Si l'une de vos connaissances prétend le contraire, demandez-lui donc de vous réciter un poème de cet auteur. Au mieux, vous aurez un de ces fragments dégoulinants de snobisme semblables à ceux que citent les journalistes :

« Soudain, il semble que tout devienne plus ample, plus léger, plus respirable. […] Maintenant le faible revit, se reconstitue. »

« Ce sont des perles parmi l'herbe

de nacre à mesure plus rose

que les brumes sont moins lointaines »

J’en passe et des meilleures. Pas besoin d’être passionné de poésie pour voir que l’on nage dans l’imposture la plus complète. On est, au mieux, dans le verbiage pseudo-philosophique.

Verlaine disait qu’il aimerait bien voir ses poèmes mis en musique. Théodore de Banville estimait que pour qu’un poème en soit un, il devait pouvoir être chanté. Qui imagine pouvoir chanter un poème de Philippe Jaccottet ? Ces phrases plates, prosaïques au possible, qui essayent parfois de donner l’impression du vers par un misérable retour à la ligne qui ne trompe personne, ne peuvent évidemment accueillir aucune mélodie.

Il faut toute l’autorité de pseudo-spécialistes et de pseudo-artistes experts en charabia postmoderne pour appeler cela de la poésie. Leur conception de l’art : Déblatérer des paroles incompréhensibles mêlées de platitudes, avec retour à la ligne facultatif tous les 10 mots. La charmante décadence.

Non, la poésie ne triomphe pas. On en édite de moins en moins. Plus personne n’en lit. Célébrer en grande pompe un auteur qui reste confidentiel et dont les textes sont chiants comme des sermons dominicaux n’y change rien. La soit disant poésie contemporaine, c’est incroyable à dire, est en réalité moins proche de la poésie des siècles passés que la dernière des chansons qui passe en discothèque. Que la Pléiade s’en rende compte ou non.

On ne sait pas trop qui aura le courage herculéen de lire 1780 pages de ce galimatias, qui ressemble à une traduction d'auteur bulgare. La famille, les amis, quelques hurluberlus branchés ? La plupart feront semblant, et liront ça en diagonale, comme des étudiants avec une lecture obligatoire. Ils retiendront par cœur deux ou trois phrases, pour faire illusion, à l'instar de nos amis journalistes.

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