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  • L'imam Chalghoumi et la langue française

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    Vous connaissez sans doute l’imam Chalghoumi. Mais si, enfin, cet imam qui fait la une des magazines, qui écrit des livres, et qu’on a vu chez Ruquier le mois dernier ! Le type à coté duquel Pujadas était haut comme trois pommes. 

    On reproche souvent à cet imam républicain entre tous ses liens prétendus avec le sionisme. Pure fables que tout ceci, mon bon monsieur ! Je ne verserai pas à mon tour dans des délires conspira-tionnistes aussi absurdes. Je préfère m’attacher à un domaine plus terre-à-terre, plus Bernardpivotesque si j’ose dire : la maitrise de la langue française. Domaine dérisoire, critique désespérée, je l’avoue, pour contrer insidieusement un message de lumière.

    Mais quand même… Quel niveau de langue, pour quelqu’un qui prend la parole en public régulièrement, qui soit disant, écrit des livres, qui donne autant de leçons ! Quelle tristesse que son amour passionné de la France ne lui ait pas donné envie d’apprendre mieux la langue.

     Quelle déchéance pour un pays que d’écouter autant quelqu’un qui n’est pas fichu de prononcer trois mots sans fautes de prononciation. Comme si niveau de langue et de pensée n’étaient pas corrélés. Comme s’il était possible de véhiculer un message sublime et profond avec 500 mots de vocabulaire et une syntaxe digne d’un mauvais élève de CP…

    Pour ceux qui croiraient que je suis mauvaise langue, deux vidéos édifiantes :

    http://www.youtube.com/watch?v=4EPL3DhItjw

    http://www.dailymotion.com/video/xckbfw_hassan-chalghoumi-homme-de-lettres_news

    Si vous toujours pas comprendre, moi rien pouvoir faire pour vous…

     

  • Une conception très spéciale de l'intelligence

    Ces derniers temps, l’autisme est de plus en plus médiatisé. Emissions, reportages, débats défilent à la chaine. On nous y explique que les personnes atteintes du syndrome d’Asperger, sont parfois des génies, mieux, qu’un nombre considérable de génies étaient des « Aspis ». En clair, ces autistes de haut niveau ont une intelligence supérieure à la moyenne.

    A l’appui, on nous expose les capacités de mémorisations sidérantes de certaines de ces personnes (retenir les 20 000 premières décimales du nombre pi, retenir quasiment par cœur des milliers de livres…), ou leur aisance à résoudre des problèmes mathématiques.

    Toute l’erreur ici, selon moi, est de considérer que cette mémoire d’éléphant, et cette intelligence d’ordinateur serait synonyme d’intelligence supérieure, et même  de génie. De croire que le cerveau idéal fonctionne comme une sorte de disque dur, qui mémorise tout ce qui lui passe devant les yeux.

    Pour ma part, je ne conçois pas de génie qui ait un manque d’imagination, des difficultés à s’intéresser aux autres, qui ait du mal à percevoir le second degré, l’ironie, l’humour en général. Ces critères me semblent infiniment plus importants pour définir l’intelligence que la capacité à résoudre un problème mathématique ultra-complexe, ou à trier des nombres premiers. Ou alors, il faut reconnaître que mon pc, et même ma calculette sont des génies, et que les grands poètes, conquérants, législateurs de l’humanité, qui étaient probablement incapables de telles performances intellectuelles, n’en étaient pas.

    Quoi d’étonnant, d’ailleurs, si notre époque, de plus en plus informatisée, mécanisée, mathématique, amoureuse de la performance valorise cette conception de l’intelligence ?

    Ce jeu médiatique est d'autant plus néfaste que la plupart des autistes, et des asperger, ne cadrent pas avec le profil du héros de Rain man, et se voient donc coller une étiquette qui ne leur correspond pas, comme l'explique très bien un article sur le sujet : « Non tous les autistes ne sont pas des génies »

    http://informations.handicap.fr/art-handicap-1-5643.php